Les temps changent
L'autre jour, en écoutant cette petite chanson je me disais que les temps avaient bien changé : l'informatique a pris sa place dans les vies quotidiennes*, mais surtout ceux qui la font y ont pris la leur aussi.
*(oui je n'ai pas inventé l'eau tiède, mais je vous ferais remarquer que c'est le lendemain du réveillon, faut pas me demander de la sociologie de haute volée, zavez qu'à lire Lipovetsky ou écouter Raphaël Enthoven sur France cul)
Souvenez-vous, il y a 10 ans, un informaticien, c'était Bernard Campan dans un sketche au téléphone : "j'ai trente chinq ans, jchuis informatichien...", il avait de grosses lunettes et il était "plus Robert que Redford", et s'il avait été beau "il aurait pas passé de petite annonce"...
Aujourd'hui, il n'y a plus d'informaticien, il y a des geeks : et les geeks n'ont pas que des potes en réseau, ils ont des copines, sisi, la preuve sur le site copinedegeek.com. Bon, il ne faut pas avoir froid aux pieds, bien sûr, parce que le geek vous laisse chauffer le lit jusqu'à 5h du mat', souvent, mais à part ça... Il y en a même qui sont beaux ! des bruns et italiens, ou des grands et blonds et qui cuisinent trop bien, ou des qui ont des dreads et des bobs à fleurs.
M. m'a expliqué ce que geek voulait dire, mais curieusement, j'étais occupée à retenir "pampepato", "malformato" et "pandoro" (surtout pandoro, bien sûr). Donc s'il passe par là...
Il y a 10 ans, les mecs trouvaient ça viril de savoir manier la perceuse et démonter et remonter la machine à laver -bon, peut-être il y a 50 ans, allez-. Maintenant, ils savent débuguer windows et dégager le gros virus qui vous empêche de bloguer tranquille. C'est pas que les filles ne peuvent pas faire, parce que moi, par exemple, j'aime utiliser ma perceuse (sauf en percussion parce que ça donne la maladie de Parkinson), et Madame Pixel, autre exemple, sous ses airs de poétesse esthétique, c'est une grande prêtresse de la sécurité. C'est juste que c'est plus souvent un truc de mec, et que le geek, ben, c'est un peu le bricoleur génial du XXIème siècle, voilà.