Caramel
Cette petite note matutinale post-insomnies-crédits-immobiliers n'a pas pour objet une recette de cuisine, (car je n'ai pas un blog crypto-culinaire, moi). Il concerne le film Caramel, sorti avant hier, de la réalisatrice Nadine Labaki, qui interprête le rôle principal du film.
Après une semaine avec mes neveux (néanmoins bien-aimés) de 2 ans, 4 ans, et 6 ans, il me reste comme une sorte d'image bourrine et résolument bruyante de la virilité, aussi ce regard féminin plein de sensibilité et de délicatesse, cette lumière qui sublime les faubourgs miteux, cette mélancolie sentimentale mais pas mélo m'ont semblé parfaitement réjouissants.
Difficile d'être une jeune femme célibataire à Beyrouth, où les interdits sont partout, où l'intimité n'existe pas, où on est même contrainte de partager sa chambre avec son petit frère. (Et plus sérieusement, je dédie cette note à Nathalie qui est retournée vivre cette vie beyrouthine après quelques années européennes).
Autant le dire, Caramel est réservé à un public averti, aussi je préviens mes visiteurs masculins que les personnages principaux sont tous des femmes, que la scène est dans un institut de beauté, et que quoique l'histoire soit à Beyrouth, on n'y voit pas l'ombre d'un char ou d'une rocket, et que la scène du fiancé qui se fait rosser par policier n'est que suggérée par son visage sobrement tuméfié. Certaines scènes sont d'une violence insoutenable, comme celle de l'épilation de l'entre-sourcils. Messieurs vous êtes prévenus.
Et moi il est temps que je parte en vacances...